Chirurgie réparatrice et reconstructrice

La chirurgie réparatrice ou reconstructrice est une branche de la chirurgie plastique pour le corps et de la chirurgie maxillo-faciale pour la tête et le cou. Elle désigne l’ensemble des interventions dont le but est de réparer et de reconstruire les séquelles de pathologies, de handicaps physiques, de traumatismes, d’accidents ou de brûlures.

La chirurgie réparatrice permet par exemple de corriger une malformation congénitale, un défaut tégumentaire ou muqueux comme une fente labio-palatine (bec de lièvre), les séquelles d’un accident, d’une maladie ou d’un cancer notamment suite à une exérèse chirurgicale.

Ses objectifs sont multiples. Elle permet de :

  • réparer un organe : par exemple le nez
  • réparer une fonction : par exemple reconstruite une mâchoire pour pouvoir manger
  • atténuer les séquelles des cancers.

La chirurgie reconstructrice permet aussi de soulager les personnes souffrant de problèmes psychologiques en raison de leur apparence. On peut parler d’une opération visant à corriger un handicap social.

La chirurgie réparatrice peut aussi permettre de reconstruire l’intégrité d’un corps abîmé par un acte chirurgical, par exemple la reconstruction d’une mâchoire après exérèse sur un cancer de la gencive.

La chirurgie des mâchoires

La reconstruction des mâchoires intervient le plus fréquemment à la suite d’un cancer de la muqueuse buccale ou à la suite d’un traumatisme délabrant ( autolyse par arme à feu).

Elle consiste à apporter du tissu osseux pour reconstruire l’os de la mâchoire et des tissus mou pour reconstruire la muqueuse buccale, la peau du cou ou encore les lèvres.

Pour cela une greffe simple ne peut être utilisé. En effet les greffes nécessitent un apport de sang par les tissus sous-jacents suffisant selon leur taille. Or, dans ces cas de figure, il faut apporter un volume important de tissus osseux et tissus mou sur une zone receveuse généralement de mauvaise qualité. Dans ces conditions, la greffe est vouée à l’échec.

Pour obtenir une bonne reconstruction, il est nécessaire d’apporter de l’os, de la peau ainsi qu’une artère et une veine qui permettent de revasculariser le lambeau. L’artère et la veine sont ensuite anastomoser dans le cou pour que du sang circule dans les tissus apportés. C’est une technique de lambeau libre.  

Dans notre exemple de reconstruction de mâchoire, il est habituel de prélever un lambeau libre de fibula. C’est-à-dire que le péroné du patient est prélevé en prenant garde de na pas abimer son artère et sa veine afin de les brancher dans le cou. L’os du péroné est ensuite découpé à la taille et la forme de la mâchoire initiale, c’est la conformation.

De la peau et du muscle de la jambe peuvent également être prélevé pour reconstruire la muqueuse buccale, les lèvres ou la peau du cou.

En cas de nécessité d’apport important de tissus, il est possible de couplé ce lambeau à un autre lambeau prélevé a un autre endroit du corps pour reconstruite dans le même temps une deuxième zone (exemple langue, lèvre etc….)

La chirurgie réparatrice du nez

La reconstruction du nez peut intervenir après une amputation partielle ou totale du nez suite à un accident ou à l’ablation d’une tumeur. Les techniques de reconstruction modernes donnent d’excellents résultats.

Un cas de de cancer au niveau du nez (carcinomes basocellulaires et épidermoïdes) peut par exemple impliquer une reconstruction de l’ensemble de sa structure : peau, cartilage, muqueuse.

Pour reconstruire la peau du nez, on utilise des techniques variées :

  • greffe de peau prélevée derrière l’oreille
  • un lambeau local en utilisant la peau du nez restante pour combler la perte de substance
  • un lambeau régional comme le lambeau frontal : la peau du front est amené au niveau du nez en laissant un pont de peau (contenant des vaisseaux sanguins) entre le front et le nez. Le pont cutané est ensuite sectionné 3 à 4 semaines plus tard.

Pour reconstruire le cartilage du nez, on va utiliser des greffes de cartilage prélevé au niveau de la cloison nasale, de l’oreille ou des côtes.

Pour reconstruire la muqueuse du nez, le chirurgien utilise des lambeaux de muqueuses prélevées sur la cloison nasale ou un lambeau également une lambeau frontal plicaturé.

La chirurgie réparatrice des cicatrices

La chirurgie réparatrice d’une cicatrice a pour objectif de rendre une cicatrice plus discrète et moins gênante.

Différents types de cicatrices peuvent être opérées :

  • les cicatrices ulcérées
  • les cicatrices rétractiles très inesthétiques et gênantes qui engendrent des tensions sur les tissus cutanés adjacents.
  • les cicatrices chéloïdiennes ou hypertrophiques : d’apparence rouge et avec beaucoup de relief, il s’agit de cicatrices inflammatoires prurigineuses et parfois douloureuses.

La chirurgie réparatrice des oreilles

Une reconstruction des oreilles permet de corriger une séquelle de traumatisme ou une malformation congénitale.

Lorsqu’il y a impossibilité de reconstruire l’oreille, il est possible de mettre en place une prothèse amovible appelée « épithèse ».

Une chirurgie réparatrice des oreilles intervient après un traumatisme comme une brulure, une morsure ou un accident de la route.

Les malformations congénitales des oreilles peuvent aussi être résorbées, notamment les anomalies du pavillon (cryptotie, oreille de Stahl…) et les anomalies des microties comme dans le cas d’une aplasie d’oreille.

Prise en charge de la chirurgie réparatrice par la sécurité sociale

La chirurgie réparatrice est toujours prise en charge par la sécurité sociale. Il existe toutefois une liste précise d’interventions prises en charge et peut nécessité, dans certain cas, d’obtenir l’accord du médecin conseil de la caisse d’assurance maladie, c’est une demande d’entente préalable à la securité sociale.  (exemple : rhinoplastie pour un nez dévié à la suite d’un traumatisme)

C’est le médecin conseil qui détermine si l’intervention peut être considérées comme « réparatrice » selon des critères factuels.

Pour être remboursée par la sécu, une chirurgie réparatrice doit être pratiquée au sein d’un établissement public ou conventionné. Les dépassements d’honoraires ne seront pas pris en charge. Le cas échéant, il faudra consulter la mutuelle complémentaire.

Les opérations de chirurgie plastique remboursées par la sécurité sociale sont notamment et de façon non-exhaustive :

  • la rhinoplastie en cas de problème respiratoire ou post traumatique
  • les opérations des fentes labiales
  • la réduction mammaire à partir de 300 grammes de glandes mammaires
  • la chirurgie orthognatique en cas de problème de mastication
  • le décollement des oreilles (otoplastie)

Chirurgie reconstructrice à Orléans

Le Docteur Eyraud reçoit en consultation au CHR d’Orléans du lundi au vendredi de 9:00 à 16:00. Pour pratiquer une chirurgie reconstructrice à Orléans, vous devez au préalable prendre rendez-vous auprès du secrétariat médical.

Notez que cette opération peut être prise en charge par la sécurité sociale en cas de problème fonctionnel.